Marc Jortay - Artiste peintre
Les expositions reprennent à la Galerie HVL
Nous vous attendons nombreux pour le vernissage de Marc Jortay, artiste peintre, le vendredi 15 septembre à partir de 18h
Autobiographie de l'artiste :
Ma carrière a débuté le jour où, à l’âge de 4 ans, l’institutrice de l’école maternelle des Boulevards à Verviers a informé mes parents qu’il était impossible de me faire reproduire un dessin à l’identique.
En 1955, les logopèdes ne courraient pas les écoles pour dépister les « dys » quelque chose. Ce fut encore plus prononcé lorsque, invité à écrire mon prénom, je le transcrivais en CRAM.
C’est depuis lors que ma mère m’appela Cram et non plus Marc.
J’étais dyslexique et gaucher visuel. Le problème s’amplifia quand il s’étendit à toute forme de raisonnement.
Plus que par l’écriture, mon apprentissage démarra par des cours de dessin. Par la suite mon parcours scolaire fut assez chahuté jusqu’à la fin des études secondaires. Entretemps, j’avais passé une bonne partie de mes loisirs d’enfant et d’adolescent avec mon grand-père paternel, Ernest Jortay, menuisier et chef décorateur au Grand Théâtre de Verviers.
La pratique de la menuiserie et l’art du bois ont complété mon émerveillement pour la création quelle qu’elle soit.
Je me mis également, dès l’âge de 12 ans, à la pratique de la photographie ou les principes physiques d’optique me parlaient particulièrement, moi qui devais jongler sans cesse avec
des images inversées.
A 16 ans, ma décision était prise : je serai architecte. Mon père, lainier, voyageait beaucoup. Il parlait 4 langues et ses récits de voyage, ainsi que les images qu’il en rapportait me subjuguaient. J’envisageais donc une année de voyage avant mes études supérieures et la confrontation avec l’autorité scolaire me fit prendre une décision plus pertinente : après avoir passé et réussi l’examen d’entrée, je fus admis à la haute école de navigation d’Anvers comme élève officier de pont au long cours.
En 1970, je fis donc le tour du monde et je pus l’appréhender seul et sans a priori.
En 1971, après l’examen d’entrée, je fus admis en première année d’architecture à l’Institut Saint-Luc de Liège.
Dès la première année, je sus que je ne m’étais pas trompé. Durant les trois premières années, je pris goût à la peinture grâce à un professeur, peintre de Raeren, André Blank.
Je ne commencerai cependant à peindre que dans les années 80/90.
Je terminai mes études d’architecture à la Cambre à Bruxelles en 1977.
Je complétai ma formation par une licence de troisième cycle en aménagement du territoire et urbanisme à l’ULB.
A dater de cette année 1977, je me consacrai entièrement, avec mon épouse Isabelle Noël, architecte-paysagiste, au développement de mon agence d’architecture qui au fil du temps devint la sprl AUPa : Architectes, Urbanistes, Paysagistes associés.
En 2016, la société comptait 20 collaborateurs et associés et je conclus un management buy out avec 4 d’entre eux.
En 2018, je quittai mes fonctions de président de la chambre des urbanistes de Belgique.
Durant toutes ces années, je continuai à peindre et photographier, bref à créer, lors de mes loisirs. Ces deux activités me sont devenues nécessaires comme l’eau et le pain.
Ce parcours et toutes les expériences et voyages qui se sont succédé ont constitué ma source d’inspiration, voire ont modifié ma manière de travailler.
En peinture, j’ai pris le parti de ne plus dessiner mais de travailler les couleurs et la matière avec d’autres outils que le pinceau.
Les ambiances et les contextes, deux éléments déterminants pour les architectes et les urbanistes, structurent un travail qui ne se veut pas figuratif. L’histoire et l’évolution des espaces bâtis, des villes et des campagnes, sont sous-jacents dans mon travail pictural.
J’ai décidé de garder l’esprit ouvert à tout, sans a priori, faute de quoi, je briderai inutilement mon inspiration.
« Vous n’êtes pas les choses que vous faites,
Vous êtes votre manière d’être. »
- Neale Walsh